La petite biscotte de Proust 

L’épisode de la madeleine, placé à la fin du premier chapitre de Du côté de chez Swann, a tellement marqué les esprits que l’expression « petite madeleine » est entrée dans le langage courant.

Marcel Proust y décrit avec une grande acuité le mécanisme de la mémoire involontaire capturée un bref instant grâce à une sensation extraordinaire ; en l’occurrence, un morceau de madeleine « amolli » dans une cuillerée de thé ressuscite le bonheur de l’enfance.

Mais l’exploration de ses brouillons, en restituant la genèse du texte, révèle les repentirs de l’auteur et nous étonne : point de madeleine !

À l’origine, le narrateur trempe dans du thé quelques tranches de pain grillé, qui deviennent ensuite une biscotte, et enfin la fameuse madeleine.

Notons que, dans la première occurrence du texte publié, Proust écrit « Petites Madeleines », avec des majuscules. Serait-ce une résonance de ses propres initiales ?

Concluons avec un peu d’humour (je regrette d’ignorer l’auteur de cette planche) et quelques cartes buissonnières de la collection Petite Madeleine…

Sources :

La madeleine de Proust aurait pu être une biscotte – article du Monde.

La madeleine de Proust aurait pu être une biscotte – Gymnastique, la culture en s’amusant – vidéo sur Arte.

La biscotte salvatrice – A propos des Petites Madeleines de Marcel Proust, Luzius Keller
Article érudit et passionnant.

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