Sous le signe de l’œillet

Dans le calendrier républicain français, le 16e jour du mois de prairial, souvent notre 4 juin, était dénommé jour de l’œillet.

C’est l’occasion de vous présenter quelques spécimens remarquables du XVe au XVIIe siècle. On trouve ainsi de très beaux œillets rouges et blancs en marge de l’Annonciation dans le Livre d’heures de Marguerite d’Orléans (vers 1426-1438) :

Pour les Grandes Heures d’Anne de Bretagne (1503-1508), Jean Bourdichon choisit le rouge sang pour orner le prologue de l’Évangile selon saint Jean :

Admirons ensuite deux tableaux peints sur bois vers 1630.

Nature morte à l’échiquier de Lubin Baugin fait songer à une vanité exposant les plaisirs terrestres (ceux de la table, du jeu, de la musique) soumis au passage du temps (les fleurs) :

Chez Georg Flegel, une collation modeste – deux œufs au plat, une miche de pain et du vin blanc – contraste avec une vaisselle somptueuse – une assiette en porcelaine, un verre römer et un couteau au manche d’ambre et d’ivoire incrusté de pierres précieuses. Le vase, probablement en cristal, est assez élaboré ; détail amusant, il reflète les yeux d’un chat noir !

Dans le langage des fleurs, l’œillet rouge symbolise l’amour pur et ardent, alors choisissez bien les destinataires de vos cartes buissonnières !

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