Sous le signe du houx

Eh non, point de houx dans le calendrier républicain !

Pourtant ses petits fruits d’un rouge vif sont emblématiques de la saison hivernale et font la joie des oiseaux, notamment les merles noirs, les grives et les pigeons ramiers.

Ses qualités ornementales inspiraient déjà les enlumineurs du XVIe siècle comme Jean Bourdichon dans les Grandes Heures d’Anne de Bretagne :

Elles ont évidemment plu également aux artistes de l’Art nouveau.

Eugène Grasset en illustre ainsi le mois de janvier de son calendrier pour le magasin de confection La Belle Jardinière (1896) :

Comme pour le gui, Jane Atché lui consacre un panneau décoratif (1899) :

Houx de Noël

Les chrétiens associent le houx à la Passion du Christ, ses feuilles épineuses rappelant la couronne portée par Jésus et ses baies rouges le sang versé.

De surcroît, une légende veut qu’il ait sauvé Marie, Joseph et l’enfant Jésus lors de la fuite en Égypte. Alors que les soldats d’Hérode étaient proches de les rattraper, un buisson de houx s’est dressé en un élan miraculeux afin de les dissimuler. Marie l’a alors béni et a souhaité qu’il demeure toujours vert en souvenir de sa protection et comme symbole d’immortalité.

Cela explique pourquoi de nombreuses cartes de Noël empruntent ce motif :

Mais ce joli contraste du vert et du rouge peut s’offrir en toute saison !

Sources :

« Le houx » – Herbier de Gallica

« Houx » – fiche Wikipédia

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