Dans le calendrier républicain français, le 25e jour du mois de pluviôse, souvent notre 13 février, était dénommé jour du lièvre.
On confond souvent lièvre (à gauche) et lapin (à droite) :
Tous deux sont des lagomorphes, ce qui signifie qu’ils possèdent deux paires d’incisives à la mâchoire supérieure.
Mais le lièvre est plus élancé, avec des pattes arrière plus longues qui lui permettent d’atteindre une vitesse de 80 km/h quand le lapin ne dépasse pas 40 km/h. Le lièvre d’Europe a de surcroît une particularité : la pointe de ses oreilles est noire.
Leur mode de vie est également différent. Le lapin se creuse un terrier alors que le lièvre se constitue un gîte à même le sol, dont il change souvent.
Il faut dire que les lapereaux naissent aveugles, sourds et sans poils ; ils ont donc besoin de grandir protégés, à l’abri des prédateurs. Les levrauts, eux, viennent au monde avec leur fourrure et les yeux ouverts ; ils sont donc capables de fuir en cas de danger.
Il est un lièvre pour lequel j’ai un immense coup de cœur, tant il est charmant et semble issu tout droit d’un conte de fée.
Un lièvre ? Pas si sûr !
En 2018, quand j’ai visité le Leopold Museum à Vienne, il accueillait l’exposition « WOW! The Heidi Horten Collection ». À l’entrée, trônait ce magnifique bronze de Claude Lalanne :
Silhouette longiligne, grandes pattes… mais le cartel indiquait « Grand Lapin de Victoire » !
Peu importe, il reste fort élégant avec sa collerette en feuilles de chou !
Sur ma carte buissonnière, en revanche, ce sont bien des lièvres qui dansent autour d’une feuille de ginkgo :
Sources :