En ce jour de la tulipe, laissez-moi vous parler de celles d’Iznik.
Iznik est une ville du nord-ouest de la Turquie, où des artisans ont produit des céramiques à partir du milieu du XVe siècle.
Elles s’appelaient çini (prononcez tchini) en raison des porcelaines chinoises qui furent leur source d’inspiration.
C’est pourquoi, à l’origine, leurs couleurs se limitaient au bleu et au blanc. Puis on vit apparaître le turquoise, le vert et un rouge très vif fabriqué avec de l’oxyde de fer. On peut admirer toutes ces nuances au musée national de la Renaissance d’Écouen qui en possède une importante collection avec plus de 500 pièces :
J’ai eu la chance de faire un grand voyage en Turquie quand j’étais au lycée et ces céramiques m’ont fascinée, aussi bien au palais de Topkapi que dans les mosquées d’Istanbul. La mosquée bleue comporte ainsi plus de 20000 carreaux en faïence d’Iznik ! Quelques-uns sur cette carte postale d’époque :
Mais je garde une prédilection pour les fleurs, les roses, les œillets, les jacinthes, et surtout ces élégantes tulipes élancées, que j’ai photographiées au Louvre, au Victoria & Albert Museum de Londres ou au Rijksmuseum d’Amsterdam :
En hommage à ces tulipes ottomanes, j’ai peint des feuilles de ginkgo en rouge et en bleu :
Sources :
« Céramique d’Iznik » – fiche Wikipédia