Dans le bestiaire décoratif japonais, tsurukame (鶴亀) désigne l’association de la grue et de la tortue.
« Les grues vivent 1000 ans, les tortues vivent 10 000 ans », affirme la légende. C’est pourquoi il pousse sur le dos de la tortue minogame une traîne d’algues qui crée une queue dans son sillage.
Toutes deux sont donc symbole de longévité et de chance.
C’est pourquoi on les retrouve sur les kimonos de mariage :
Utagawa Kunisada I (Toyokuni III) semble affectionner ce motif et nous en offre d’intéressantes variations.
Sur cette ombrelle, il les représente affrontées, de façon assez traditionnelle :
Dans ces estampes, on peut remarquer que grue et tortue sont associées aux trois amis de l’hiver, shôchikubai, le pin, le bambou et la fleur de prunier, tous gages de persévérance et de renouvellement :
Enfin, l’acteur Iwai Shijaku I porte un kimono décoré de tortues très graphiques et de grues en origami, orizuru :
Quant à ma carte buissonnière, elle a pris pour décor un tissu de la période Edo (1603-1868), qui mêle également tsurukame et shôchikubai :
Sources :