Kachô-ga (花鳥画) signifie littéralement « images de fleurs et d’oiseaux ».
Mais cela inclut plus largement toutes les représentations d’animaux, d’insectes et de plantes, souvent symboles d’une saison ou de vertus.
Ce thème traditionnel est très présent dans le genre de l’ukiyo-e (浮世絵), ces « images du monde flottant ») de l’époque d’Edo (1603-1868).
Hokusai et Hiroshige s’y sont notamment essayé avec bonheur :
L’art de l’estampe décline quelque peu au début de l’ère Meiji (1868-1912), avant de renaître sous l’impulsion de l’éditeur Watanabe Shozaburo, qui ouvre son entreprise en 1906.
On parle alors de shin hanga (新版画, « nouvelle estampe »).
Le goût du kachô-ga demeure et plaît beaucoup aux amateurs occidentaux.
Le musée Cernuschi expose actuellement des estampes d’Ohara Koson et d’Itô Sozan d’une particulière qualité d’observation et d’exécution :
En écho à ces deux dernières estampes, mes cartes buissonnières reprennent les motifs fuji, la glycine, et momiji, les feuilles rouges d’érable :
À voir au musée Cernuschi :
Reflets du Japon au tournant de la modernité – Estampes Ukiyo-e et Shin hanga du legs Paul Tavernier, du 26 mars au 9 juin 2024 (exposition gratuite)
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