Tsubame (燕), l’hirondelle rustique, est un oiseau migrateur.
Elle passe l’hiver aux Philippines, au Vietnam, en Malaisie ou en Indonésie et reviennent au mois d’avril pour nicher.
C’est ainsi que, dans le calendrier Koyomi, l’une des micro-saisons, du 5 au 8 ou 9 avril, s’appelle Tsubame kitaru (玄鳥至, « les hirondelles sont de retour »).
Elles sont signes de printemps et les Japonais guettent leur retour.
On dit qu’elles apportent le bonheur dans les maisons où elles nichent. Comme elles y reviennent, elles sont symboles de fidélité et de lien familial profond.
Kachô-ga
L’hirondelle est donc naturellement le sujet d’estampes de type kachô-ga.
Hokusai l’associe à des hortensias aux tons pastel :
Hiroshige à toutes sortes de fleurs : kikyô, fuji, sakura, shoubu…
Ohara Koson et Itô Sôzan à des branches de saule :
Ornement
Cet oiseau élégant se fait également motif.
Il décore ainsi ce sakazuki, coupe à saké en bois laqué :
Hirondelles encore sur ces kimonos :
Sur ceux des courtisanes d’Utagawa Sadakage et Utagawa Kunisada I :
Et dans ce beau camaïeu de bleus de Keisai Eisen :
Ce fut donc un plaisir de faire voler des hirondelles sur mes cartes buissonnières !
Sources :
« La signification des animaux sur les tissus japonais »
« Au Japon, le printemps est marqué par le retour des hirondelles dans les lieux publics »