C’est le jour du maïs dans le calendrier républicain !
Début novembre 1492, alors qu’il fait escale à Cuba, Christophe Colomb découvre le maïs et en fait mention dans son carnet de bord :
« …y de otro grano, como panizo, llamado por ellos maíz, que cocido es de buenísimo sabor, o tostado y molido en puchas. »
(« …et un autre grain, semblable au millet, qu’ils appellent “mahiz”, qui, cuit, a un goût délicieux, de même que grillé ou réduit en polenta. »)
Il envoie ses hommes en cueillir quelques plans qu’il rapporte, via les Açores, dans les cales de ses caravelles.
Dans l’Europe du XVIIe siècle, le maïs n’est pas encore une culture traditionnelle. Il reste perçu comme un produit du Nouveau Monde.
C’est pourquoi il agit comme signe d’exotisme dans une nature morte hollandaise, comme dans les compositions d’Abraham Mignon :
Sa forme d’épi rempli de grains évoque la fécondité et la prospérité, ce qui le rapproche symboliquement du blé, également présent :
Les insectes disent également que les nourritures terrestres sont fragiles et bientôt flétries, ce qui renvoie au langage pictural de la vanité. C’est particulièrement sensible sur cette toile de Jan Mortel, illustrateur officiel du jardin botanique de l’université de Leyde :
Parmi les divers fruits d’été et d’automne, la pêche blanche au centre est déjà à moitié mangée, tandis que libellule, piéride du chou et escargot rôdent.
L’éclairage depuis le coin supérieur gauche guide le regard vers un superbe épi de maïs, dont quelques grains sont tombés.
On apprécie encore les qualités décoratives du maïs chez Joris van Son, qui l’associe lui aussi au blé :
Aujourd’hui, le maïs est la première céréale cultivée dans le monde et la France en est le premier producteur européen.
Son jaune vif se marie particulièrement bien avec le jaune indien :
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