Chaud les marrons !

C’est le jour du marron dans le calendrier républicain !

Dès les premiers froids, les vendeurs ambulants de marrons chauds installent leurs braseros sur les trottoirs de nos villes et proposent dans des cornets en papier leurs châtaignes fendillées aux effluves caractéristiques.

Eh oui, les « marrons » chauds sont en fait des châtaignes grillées !

L’engouement pour cette tradition hivernale a connu son apogée au XIXe siècle, comme l’illustrent ces scènes charmantes de la Belle Époque saisies sur le vif par Jean Béraud :

Une élégante jeune femme déguste sur un trottoir les châtaignes qu’elle vient d’acheter. À la grande boîte qu’elle porte, on peut penser qu’il s’agit d’une couturière allant livrer des vêtements à une cliente.

En 1920, une couverture du Petit Journal prouve que la tradition demeure :

Un célèbre cri de rue

Aujourd’hui, les vendeurs ambulants se font plus rares, même si on en croise encore dans les quartiers touristiques ou les marchés de Noël.

Leur fameux cri destiné à attirer les passants, « Chaud les marrons ! », a traversé les époques et s’est fixé dans la mémoire collective. On le retrouve comme un témoignage nostalgique dans les films, les chansons ou les bandes dessinées évoquant le Paris d’antan.

Lancée pour attirer l’attention, l’expression est passée dans le langage populaire. On l’utilise en général de façon amusée pour évoquer une situation tendue, un peu comme on dirait : « Attention, ça va chauffer ! » Elle a parfois des connotations grivoises, en jouant sur le double sens du mot « marron », qui peut désigner les testicules dans un registre familier.

Ce qui fait entendre la chanson de Dalida « Les marrons chauds » d’une tout autre oreille !

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