25e Printemps des poètes

Du 11 au 27 mars, c’est le 25e Printemps des poètes :

L’intitulé de cette année est donc Frontières, ce qui m’invite à les franchir pour le Japon de la période Edo (1603-1868) avec ces Cerisiers en fleurs et érables d’automne avec des poèmes suspendus peints vers 1675 par Tosa Mitsuoki, « chef du bureau impérial de peinture » :

Ces paravents sont particulièrement luxueux : support de soie, usage de l’or et de l’argent.
Ils célèbrent les arbres et les saisons les plus emblématiques au Japon avec raffinement et nostalgie, symbolisant le passage du temps par la fragilité des feuilles et des fleurs.
Les longues bandes de papier (tanzaku) reproduisent quarante poèmes calligraphiés, des waka (quintains composés de 5-7-5-7-7 syllabes) empruntés à des anthologies impériales.

À l’époque Edo, les oiran, courtisanes de haut rang, étaient éduquées aux arts traditionnels : cérémonie du thé, art floral (ikebana), calligraphie, musique (notamment le shamisen), écriture et poésie.
Utagawa Toyohiro représente ainsi une jeune femme tenant un poème :

J’aime à imaginer qu’il s’agit d’un haïku, pourquoi pas d’Issa, grand maître du genre et contemporain du peintre.

Pour ce Printemps des poètes, j’ai agrémenté l’un d’eux des fleurs de prunier qu’il évoque, découpées dans du papier washi :

« le prunier en fleur

                     sur le papier de la porte coulissante

                                 la silhouette du chat »

Sources :

CHRISTIN Anne-Marie (direction scientifique). Paravents japonais – Par la brèche des nuages. Paris : Citadelles & Mazenod, 2021.

Le chat et moi (Anthologie de haïkus sur le thème du chat). Millemont : Moundarren, 1996.

« Une histoire du waka »

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