Dans le calendrier républicain français, le 8e jour du mois de germinal, souvent notre 28 mars, était dénommé jour de la jonquille.
Ces fleurs de printemps sont liées pour moi à de grandes balades d’enfance dans les forêts de Puisaye. L’occasion de gauger, un verbe typiquement bourguignon signifiant « s’enfoncer dans l’eau boueuse », mais aussi de faire de jolis bouquets :
« Il faut du jaune pour amorcer le mouvement, éclabousser la fin d’hiver.
Les jonquilles prennent leur élan de loin, moins frileuses que leurs frères plus délicats, les narcisses.
Bonnes filles, elles donnent de l’espoir, commencent à se gonfler dès le début de février. On craint le gel, mais elles sont têtues, et finissent par l’emporter.
Elles chantent avec leur trompette si évasée.
Et que la lumière soit. »
Philippe Delerm, Le caractère de la bruyère
Lumineuse et résistante, la jonquille est devenue un emblème joyeux de la lutte contre le cancer.
Depuis la première édition en 2000, l’Institut Curie en a fait le symbole de sa campagne nationale de mobilisation et d’appel à générosité, Une Jonquille Contre le Cancer.
À cette occasion, l’an passé, la place du Panthéon a accueilli une fleur de trois mètres de haut construite en Lego :
Cette année, la vente solidaire de jonquilles s’est achevée en ce lieu, mais il est toujours temps de faire un don !
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