Au gré de mes flâneries parmi les estampes japonaises, j’ai souvent rencontré des éventails.
Il en existe deux types : uchiwa (団扇), plat et rigide, et ôgi (扇), pliable.
Ce dernier est une invention japonaise. La légende voudrait qu’un paysan l’ait conçu après avoir observé les ailes d’une chauve-souris qui se pliaient et se dépliaient…
Dans les estampes, on le trouve comme objet, joliment déployé chez Utagawa Kunisada I (Toyokuni III) :
Le même peintre nous offre une remarquable scène de calligraphie et peinture semée d’éventails :
Mais l’ôgi constitue également un motif privilégié pour les kimonos, ici sur fond de vagues seigaiha :
Mêlé de fleurs chez Yōshū Chikanobu ou sur sobre fond noir chez Kitagawa Shikimaro :
Bien que le verso du papier washi soit simplement ivoire, j’ai eu envie de l’utiliser pour confectionner des éventails. Je les noue avec de la cordelette elle aussi en papier washi, mais torsadé (celle qu’on utilise pour faire des ouvrages en mizuhiki) et j’ajoute des perles de rocaille :
Les papiers washi sont si beaux que je trouve le résultat très élégant.
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