Originaires du Tôhôku, au nord du Japon, les kokeshi (こけし, en hiragana) sont des poupées en bois uniques, peintes à la main, laquées et signées.
Leur fabrication remonte à la fin de l’ère Edo, au tout début du XIXᵉ siècle.
Elles possèdent généralement un corps cylindrique, sans bras ni jambes, et une tête arrondie.
On distingue les kokeshi traditionnelles (dento kokeshi) des poupées modernes (sôsaku kokeshi).
Les dentô kokeshi
Leur forme est assez simple, avec des couleurs peu nombreuses, où domine le rouge :
Dentô signifie « transmission de ce qui est fondamental », c’est pourquoi l’artisan respecte le style, les motifs et les couleurs de sa région.
Plusieurs bois sont utilisés, notamment le cornouiller et l’érable japonais, parfois le cerisier, le camélia, le poirier. Ce bois doit sécher durant plusieurs années avant d’être travaillé sur un tour.
Les sôsaku kokeshi
Ces poupées, qui datent des années 1940, ne répondent plus à des critères ancestraux.
Elles sont généralement plus colorées et originales.
Mais, avec le temps, elles seront souvent fabriquées en série et pas toujours au Japon. Il en est ainsi des Kimmidoll, moulées en polyrésine, porteuses d’un principe de vie et incarnant une valeur authentique japonaise. Celle-ci se nomme Kioko, « bonheur » :
Mes cartes buissonnières sont accompagnées d’une kokeshi traditionnelle de style Naruko, qui répond aux exigences de son genre : sa tête, insérée par friction, couine quand on la tourne, ses paupières sont d’un seul trait et intègrent la pupille, son nez est en U évasé, sa bouche petite et rouge, son corps légèrement marqué à la taille est encadré de rayures rouges et vertes et décoré de chrysanthèmes.
Sur celles-ci, résolument modernes, des kokeshi aux couleurs vives se mêlent aux motifs seigaiha (vagues) et sakura (fleurs de cerisier) :
Sources :
Laetitia HÉBERT. Kokeshi – L’art des poupées japonaises. Vannes : Éditions Sully – Le Prunier, 2019
« Poupée Kokeshi, histoire et signification »
« Kokeshi : histoire et fabrication de la célèbre poupée japonaise »