Motif kiri

Au Japon, la fleur de paulownia ou kiri (桐) apparaît comme la deuxième fleur la plus importante, après le chrysanthème.

Autrefois, les Japonais avaient coutume de planter un paulownia à la naissance d’une fille. Lorsque celle-ci était en âge de se marier, le bois de cet arbre servait à confectionner les objets de sa dot.

Au XIIe siècle, le moine Jakuren lui consacre un poème (waka) :

ももしきやきりの木ずゑすむ鳥のちとせは竹の色もかはらじ

« Le phœnix réside
au sommet du paulownia,
au palais impérial,
sans que change jamais la couleur des bambous
mille ans durant. »

La représentation la plus courante se compose de trois feuilles surmontées de petites grappes de fleurs :

L’Empereur Go-Daigo (1288-1339) honorait déjà les personnes méritantes en leur offrant des emblèmes au motif de paulownia.

En 1574, Toyotomi Hideyoshi adopte comme armoiries trois feuilles et trois inflorescences (5-7-5 fleurs). C’est toujours le sceau (kirimon) du Premier ministre :

En 1875, l’empereur Meiji crée l’ordre du Soleil levant (旭日章), un soleil surmonté de fleurs de paulownia, dont le nombre varie selon la classe de la décoration :

On retrouve également cette représentation florale sur la pièce de 500 yens :

Pour mes cartes buissonnières, j’ai associé la silhouette stylisée du paulownia à sa teinte mauve :

Sources :

« Paulownia – Pao Tong – Kiri »

« Le palais de Heian – Sur les pas du Genji »

« La Signification des Fleurs et Arbustes au Japon »

Laisser un commentaire