Dans le calendrier républicain français, le 29e jour du mois de nivôse, souvent notre 18 janvier, était dénommé jour du mercure.
Argenté et brillant, le mercure est le seul métal liquide à température ambiante.
Son symbole, Hg, est dérivé du grec ὑδράργυρος (hydrargyros, littéralement « argent liquide »).
On l’a appelé vif-argent jusqu’au début du XIXe siècle.
Ce liquide dense placé dans un appareil en verre a permis la conception des premiers baromètres, manomètres et autres thermomètres, des pompes à vide ainsi que de nombreux appareils de physique.
Sa haute toxicité a ensuite fait interdire le thermomètre à mercure ou le mercurochrome, autrefois usuels.
On retrouve néanmoins ce métal dans certaines piles, dans les lampes fluorescentes ou dans les amalgames dentaires. Eh oui, les plombages portent bien mal leur nom !
Rouge & argent
Dans la nature, on rencontre surtout le mercure sous forme de cinabre, un minerai de sulfure de mercure (HgS).
Sur cette photo, on voit une bille de mercure natif sur du cinabre :
On en tire une poudre de couleur rouge vif utilisée très tôt en Grèce, en Égypte, en Inde et en Chine.
Il compose également le fond des fresques de la Villa des Mystères à Pompéi :
C’est le séduisant contraste du rouge et de l’argent que j’ai mis en scène pour une carte buissonnière : fond cinabre, billes de mercure et feuilles de ginkgo argentées.
Sources :
« Tout savoir sur le mercure »
« Mercure (chimie) » – fiche Wikipédia
« Mercure natif » – fiche Wikipédia