Après les motifs japonais géométriques, puis ceux d’arbres, de plantes et de fleurs, abordons les animaux.
Tsuru (鶴) désigne la grue du Japon (Grus japonensis).
Ce grand échassier blanc et noir porte une tache rouge vermillon caractéristique sur le front :
Ces grues sont connues pour leur rituel dansant spectaculaire, qui mêle sauts, révérences, dodelinements de tête et autres postures :
Selon les croyances japonaises, la grue vit mille ans et habite le pays des immortels, ce qui en fait un symbole de longévité et de bonne fortune.
Comme elle est monogame, elle décore souvent les kimonos de mariage :
L’élégance de ces oiseaux majestueux n’a pas échappé aux maîtres de l’estampe de la période Edo (1603-1868). On en trouve de très nombreuses illustrations.
Parmi elles, ce très beau paravent de Kanô Einô :
Je vous ai déjà présenté les grues d’Hiroshige dans les Cent vues d’Edo, et quelques autres sur fond de vagues.
En voici une nouvelle sur un éventail, avec un pin et le soleil couchant :
Au début du XXe siècle, les grues fascinent encore un autre peintre de kachô-ga (illustrations d’oiseaux et de fleurs), Ohara Koson :
Dernier exemple de ma sélection avec Go Yayanagi, qui définit son art comme « pop-uki », mélange de pop art et de motifs ukiyo-e :
Mais la grue n’est pas seulement un sujet, mais bien un motif, qui orne tout aussi bien un paravent chez Utagawa Kunisada I (Toyokuni III), que des kimonos chez Utamaro ou Hosoda Eishi :
Ce fut donc un grand plaisir de travailler avec de superbes papiers washi aux motifs de grues du Japon :
Sources :
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