Dans le calendrier républicain français, le 12e jour du mois de ventôse, souvent notre 2 mars, était dénommé jour de l’orme.
« Il y avait un orme… »
Petite fille, en 1983, j’écoutais souvent la fabulette d’Anne Sylvestre :
« Il y avait un orme
Près d’une maison
Il y avait un orme long
Comme un rêve d’enfance »
En effet, j’en adorais la mélodie.
Mais ce fut aussi une de mes premières prises de conscience écologique puisqu’Anne Sylvestre y raconte que les ormes dépérissent et nous invite à prendre soin de notre planète :
« Il faut croire que la terre est malade ces temps-ci
Et si ça nous désespère il faut en prendre souci
Ce qui fait mourir les ormes pourra faire encore bien plus
il ne faut pas qu’on s’endorme là-dessus »
« L’Orme du Caucase »
Bien plus tard, en 2010, j’ai découvert « L’Orme du Caucase », un recueil de nouvelles de Ryûichirô Utsumi, magnifiquement illustrées par Taniguchi :
Dans la nouvelle éponyme, M. Harada ne se résout pas à faire abattre un orme majestueux au simple prétexte qu’en automne ses feuilles tombent dans la cour des voisins. Au printemps, le feuillage les émerveille de ses riches nuances :
Dans cette fable subtile et poétique, l’auteur interroge l’orgueil des hommes, incapables de respecter la nature.
En japonais, il existe un très beau mot, komorebi (木漏れ日), qui désigne le chatoiement de lumière et d’ombres que créent les feuilles des arbres qui se balancent au vent. C’est d’ailleurs sur ce mot que se clôt le dernier film de Wim Wenders, Perfect Days, hymne délicat à la contemplation.
Sachons admirer et protéger les beautés de la nature !