Les komainu (狛犬), ce sont ces statues entre chien et lion qui gardent par paire les sanctuaires shintoïstes.
En général, l’un a la gueule ouverte, l’autre la gueule fermée. Le premier prononce la première lettre de l’alphabet sanskrit, « a », le second la dernière lettre, « um », afin de signifier le début et la fin de toute chose.
Ensemble, ils forment donc le son « aum », syllabe sacrée dans plusieurs religions comme l’hindouisme, le bouddhisme et le jaïnisme.
Leur corps est puissant et musclé, avec le poil frisé et des griffes acérées.
Les styles varient selon les lieux et les époques.
À l’origine ils étaient en bois, à l’instar de ceux-ci, en cyprès du Japon, qui datent du XIIIe siècle :
Puis on en fabrique en bronze, en pierre et même en porcelaine :
À partir de l’époque d’Edo (1603-1868), on trouve d’autres animaux en position de gardiens, comme les tigres, les dragons et les renards.
La paire de komainu peut se faire motif, comme sur ces gardes de sabre (tsuba) :
On rencontre également des lions sur ce magnifique jinboari (manteau sans manche) qui les associe à des dragons :
Et, pour le plaisir, voici des lions seuls mais non moins superbes sur des uchikake (manteau) de courtisanes de haut rang :
La mission des komainu consiste à repousser les mauvais esprits, n’hésitez pas à en offrir !
Sources :
« Komainu » – fiche Wikipédia
« Komainu : le Chien-Lion Gardien du Sanctuaire »