Matriochkas

Matriochka (матрёшка) désigne une « Poupée gigogne en bois peint dans laquelle des poupées identiques de taille décroissante s’emboîtent les unes dans les autres » (définition du dictionnaire Larousse).

Le mot est le diminutif du prénom féminin Matriona, traditionnellement associé à une femme russe de la campagne, robuste, aux joues rouges et aux formes généreuses, de même étymologie que мать (« mère »).

Les figurines les plus prisées sont en tilleul, mais la plupart sont en bouleau.

Elles sont façonnées au tour, de la plus petite à la plus grande.

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, ces poupées sont récentes.

À la fin du XIXe siècle, l’artisan Sergueï Malioutine (1859-1937) aurait dessiné et fait sculpter les premières, inspirées de poupées gigognes japonaises. Mais le concept d’objets emboîtés existait déjà en Russie à cette époque, pour les œufs de Pâques.

En 1900, elles remportent une médaille de bronze à l’Exposition universelle de Paris.

Elles deviennent alors populaires, cadeau privilégié pour des noces, symboles de prospérité et d’une nombreuse descendance à venir.

En 2003, Youlia Bereznitskaia a obtenu le record du monde avec un ensemble de 51 pièces peintes à la main, la plus grande mesurant 53,97 centimètres, la plus petite 0,31 centimètres. La série se déploie sur 3,41 mètres !

Si vous vous amusez à compter, vous constaterez que, manifestement, l’artiste a ensuite battu son propre record !

Sources :

« Poupée russe » – fiche Wikipédia

« Matriochka – le principal souvenir russe »

« L’histoire secrète des poupées russes dévoilée à Moscou »

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