Premier mai, jour du muguet !
Christian Dior en offrait ce jour à ses clients et à tout le personnel de sa maison de couture.
Le muguet lui était particulièrement cher, lui qui en portait souvent sur sa veste et en cousait un brin dans l’ourlet de ses créations. Il l’avait érigé non seulement en porte-bonheur, mais en source d’inspiration esthétique.
Qu’on en juge par ce foulard en soie imprimé de brins de muguet de 1950 et cette robe en satin brodée de strass et fil vert créée en 1956 pour Françoise Arnoul dans le film Paris Palace Hôtel d’Henri Verneuil :
En 1954, il intitule sa ligne printemps-été « Muguet ». Un reportage des Actualités Françaises la qualifie de « jeune, souple et simple ».
Mais le modèle le plus emblématique demeurera sans doute la robe Muguet de la collection printemps-été 1957 et ses volants brodés :
Utilisé dans la composition des parfums Dior, le muguet se fait rare dans les jus. En effet, il s’agit d’une fleur « muette », dont le parfum volatile résiste à toute tentative d’extraction. Il sera néanmoins la note essentielle de Diorissimo, lancé en 1956, recomposé grâce à un mélange subtil d’autres fragrances.
Le muguet en héritage
Yves Saint Laurent a fait ses premiers pas de couturier dans les ateliers de Christian Dior et y a puisé sa fascination pour les motifs floraux.
En 1958, lorsqu’il présente Trapèze, sa première collection, il rend hommage à son mentor en ornant la garniture de ses chapeaux de brins de muguet :
Pour sa dernière collection, en 2001, il en sème encore sur une blouse d’organdi blanc :
Les clochettes délicates se mêlent également avec bonheur aux feuilles de ginkgo dorées :
Sources :
« Pourquoi le muguet est-elle LA fleur de Dior ? »
Exposition « Les Fleurs d’Yves Saint Laurent »
Musée Yves Saint Laurent Paris, 20 septembre 2024 – 4 mai 2025