Le joli nom amaryllis m’évoque la saison hivernale et d’élégantes hampes surmontées de somptueuses trompettes écarlates ou blanches veinées de rouge :

Pourtant, en 1958, quand Georges Braque répète le motif de l’amaryllis dans le champ de l’estampe, il limite sa palette à des tons gris, noirs et ocres :

Cette eau-forte et aquatinte est une épreuve d’artiste.
Elle a été déclinée en 75 exemplaires signés et numérotés par la Galerie Maeght, l’éditeur attitré de Braque à cette époque.
L’Art Institute of Chicago conserve le n°16 :

Les autres tirages se trouvent surtout dans des collections privées ou circulent en ventes aux enchères chez Christie’s, Sotheby’s ou Bonhams.
Voici les n°18 et 69 :


On retrouve la sobriété chromatique caractéristique des œuvres tardives de Braque. Il privilégie le contraste et simplifie les formes.
Les fleurs noires aux contours blancs se détachent puissamment, presque en aplats, contrastant avec les touches ocres et jaunes du vase et de la table.
J’ai repris cette gamme du noir et de l’or pour mes cartes buissonnières :

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