C’est l’automne ! La saison des jaunes et des bruns.
L’occasion d’évoquer le jaune de Naples.
Mélange d’antimoine et d’oxydes de plomb, on le trouve dans le tuf volcanique, notamment sur les pentes du Vésuve, d’où son nom.
Connu dans l’Égypte ancienne et en Mésopotamie dès le 2e millénaire avant J.-C., c’est peut-être le giallorino du Libro dell’arte de Cennino Cennini (fin XIVe-début XVe).
Vermeer en fera grand usage en jouant sur le contraste entre ce jaune et un bleu outremer, obtenu à partir de lapis-lazuli :
Dans le tome Jaune de sa remarquable histoire des couleurs, Michel Pastoureau décrit ainsi le jaune de Naples :
« C’est un pigment couvrant et solide, qui donne de beaux jaunes saturés mais souvent un peu rosés ou blanchâtres ».
La peinture acrylique que j’ai utilisée sur des feuilles de ginkgo est d’autant plus « rosée » qu’il s’agit d’un « Jaune de Naples Rougeâtre » (pigments PBr 24, PO 73, PW 6) :
Sources :
PASTOUREAU Michel. Jaune – Histoire d’une couleur. Paris : Seuil, 2019. Chapitre « Le jaune des peintres », p. 154.