Au Musée des impressionnismes de Giverny, Hiramatsu Reiji rend à Monet le plus somptueux des hommages avec sa « Symphonie des Nymphéas ».
Ce peintre japonais contemporain, maître de nihonga, a confié au musée quatorze paravents consacrés au cycle des saisons sur le bassin des nymphéas.
Le parcours, délicat et onirique, est un véritable émerveillement.
J’en veux pour preuves les quelques photos qui vont suivre.
Ces deux paravents s’intitulent « L’Étang de Monet, entre été et automne » (モネの池 夏から秋への頃) :
Comme chez Monet, les rameaux de saule ploient sur le bassin :
Mais les nymphéas sont représentés avec beaucoup de précision dans le dessin des pétales et des nervures des feuilles :
Ils déclinent les nuances rose-fuchsia que l’on peut admirer sur l’étang voisin :
Autre paravent qui m’a fascinée, ce « Concerto de nymphéas et de cerisiers » (睡蓮 協奏) :
Dans un parfait syncrétisme entre Orient et Occident, les nymphéas se mêlent au hanafubuki, la tempête de pétales de cerisier :
Enfin, ces deux paravents font surgir l’un des plus grands maîtres de l’estampe : « Nuages de Hokusai sur l’étang de Monet »(モネの池を走るホクサイの雲) :
Les couleurs sont absolument fascinantes, qui osent les associations les plus vibrantes :
Il faut dire que le fameux bassin aux nymphéas offrait l’été dernier une riche palette :
De quoi m’inspirer des cartes buissonnières aux nymphéas.
Pour approcher leurs teintes, j’ai utilisé du « jaune de Naples rougeâtre » et un mélange de rose et de fuchsia quinacridone :
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