Dans le calendrier républicain français, le 18e jour du mois de frimaire, souvent notre 8 décembre, était dénommé jour du lierre.

L’Antiquité associe le lierre à Dionysos-Bacchus, le dieu de la vigne, du vin, de la fête et de ses excès.
Dans Les Fastes, Ovide précise : « hedera est gratissima Baccho » (le lierre est l’arbre le plus cher à Bacchus). Et d’expliquer que les Nymphes de Nyse ont couvert de son feuillage le berceau du dieu enfant pour le soustraire aux recherches de sa marâtre.
On représente donc volontiers Dionysos couronné de lierre, comme sur cette amphore du VIe siècle av. J.-C. :

Sur ce cratère de la même époque, il est entouré d’un thiase, ce groupe de ménades et de satyres qui le servent et portent souvent également une couronne de lierre :

Euripide emploie ainsi en de nombreuses occurrences l’adjectif κίσσινος « (entouré) de lierre » pour qualifier les couronnes et les thyrses de ses Bacchantes.
Sur le tondo de ce kylix (vase pour déguster le vin !), une ménade couronnée de lierre repousse un satyre au moyen de son thyrse ceint de lierre :

On peut admirer des thyrses ornés de feuilles et de corymbes de lierre sur ces bas-reliefs, copies romaines en marbre blanc (vers 120-140) d’originaux grecs réalisés à Athènes à la fin du Ve siècle av. J.-C. :


Feuilles et corymbes se disputent également la couronne du Bacchus (vers 100-150) ayant appartenu au cardinal de Richelieu qui est conservé au Louvre :

Ce lierre, qui appartient aux plantes sempervirentes, toujours vertes, j’ai eu envie de le marier à l’or du ginkgo sur mes cartes buissonnières :

Sources :
IMPELLUSO Lucia. La Nature et ses symboles. Paris : Hazan, 2004. (pp.50-54)
« Lierre grimpant » – fiche Wikipédia