Vous avez dit « dioïque » ?

Dioïque est un terme de botanique qui décrit les plantes dont les fleurs mâles et femelles se trouvent sur des pieds distincts.

C’est le cas du Gingko biloba, qui est donc soit mâle soit femelle.

On reconnaît très aisément les arbres femelles en automne. En effet, à partir de leur trentième année environ, ils portent à cette saison des ovules de deux à trois centimètres de diamètre qui ressemblent à des mirabelles :

Une fois tombés au sol, ils se décomposent en libérant de l’acide butyrique, d’où une odeur de beurre rance aussi forte que nauséabonde.

Le Jardin des Plantes de Paris possède un ginkgo singulier puisqu’il s’agit d’un pied mâle sur lequel on a greffé une branche femelle, afin de lui permettre de se reproduire tout seul. Sur cette photo prise mi-novembre, on voit bien que seule la partie femelle, en bas, porte des ovules :

Comme la chute des feuilles des ginkgos mâles précède d’une quinzaine de jours celle des ginkgos femelles, la différence est spectaculaire en ce mois de décembre :

Si vous voulez voir ce ginkgo bisexué né du caprice de l’homme, rendez-vous à l’arrière de la Galerie de Paléontologie et d’Anatomie comparée, près du « Dodo Manège ».

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