Sous le signe du perce-neige

Dans le calendrier républicain français, le 4e jour du mois de pluviôse, souvent notre 23 janvier, était dénommé jour du perce-neige.

Ses clochettes blanches maculées de vert fleurissent en hiver et peuvent même pousser à travers une fine couche de neige. Si le nom scientifique du perce-neige est Ganlanthus nivalis (littéralement « fleur de lait des neiges »), on le connaît également sous diverses appellations poétiques comme galanthine, clochette d’hiver, violette de la Chandeleur ou goutte de lait.

Cette élégante fleurette est cultivée depuis des siècles.
On la trouve représentée aussi bien dans les marges des manuscrits que dans les ornementations propres à l’Art nouveau :

De nos jours, certains jardiniers lui vouent un véritable culte et en collectionnent des dizaines de variétés : ils y gagnent le beau nom de « galanthophiles » !

Petit détail amusant, le substantif était féminin quand il apparaît en 1641 dans un madrigal de la Guirlande de Julie :

LA PERCE-NEIGE

Sous un voile d’argent la terre ensevelie
Me produit, malgré sa fraîcheur
La Neige conserve ma vie,
Et me donnant son nom, me donne sa blancheur ;
Mais celle de ton sein, nompareille JULIE,
Me fait perdre aujourd’huy le prix
Que je ne cède pas aux Lys.

Aujourd’hui encore, même si c’est moins courant, on peut dire une perce-neige.

Dans le Langage des fleurs, le perce-neige a d’abord été associé à la consolation.
Pour la Fédération française des artisans fleuristes, il signifie : « Je vous souhaite endurance et félicité pour toujours. »
Un beau message à inscrire sur une carte buissonnière !

Cet article a 2 commentaires

Laisser un commentaire