Dans le calendrier républicain français, le 26e jour du mois de germinal, souvent notre 15 avril, était dénommé jour du lilas.
Le lilas, je l’associe au parfum entêtant du printemps dans le village bourguignon de mon enfance et au camaïeu de ses grappes, du blanc au violet foncé en passant par des teintes de rose, de pourpre, de mauve…
Mais je l’associe plus encore à un poème d’Aragon, « Les lilas », que j’ai découvert chanté par Jean Ferrat :
Je rêve et je me réveille
Dans une odeur de lilas
De quel côté du sommeil
T’ai-je ici laissée ou là
Je dormais dans ta mémoire
Et tu m’oubliais tout bas
Ou c’était l’inverse histoire
Étais-je où tu n’étais pas
Je me rendors pour t’atteindre
Au pays que tu songeas
Rien n’y fait que fuir et feindre
Toi tu l’as quitté déjà
Dans la vie ou dans le songe
Tout a cet étrange éclat
Du parfum qui se prolonge
Et du chant qui s’envola
Ô claire nuit jour obscur
Mon absente entre mes bras
Et rien d’autre en moi ne dure
Que ce que tu murmuras
Ping : Du lilas de jadis et de naguère - La carte buissonnière