Dans le calendrier républicain français, le 3e jour du mois de floréal, souvent notre 22 avril, était dénommé jour de la fougère.
L’Angleterre victorienne a connu un fort engouement pour cette plante, des années 1830 à la fin du siècle.
En 1855, dans son livre Glaucus, l’écrivain Charles Kingsley se moque doucement de cette passion qu’il baptise « pteridomania » (du grec ancien πτέρις, pteris, « fougère »).
Elle est d’abord botanique : on parcourt campagnes et forêts afin d’admirer des spécimens et on en prélève et on en cultive.
On publie ses découvertes dans des périodiques, notamment dans The Phytologist, paru pour la première fois en 1844.
Parallèlement, les fougères deviennent des motifs prisés et recouvrent aussi bien robes et vaisselle que meubles et façades.
Quelques exemples parmi tant d’autres avec ce tissu d’ameublement (1850-1070) et ce vase (1895, Worcester Porcelain Factory) :
Les arts décoratifs en raffolent, y compris en France, notamment avec l’École de Nancy, très férue de botanique ; d’où cette table à thé d’Émile Gallé :
Comme la mode n’est qu’un éternel recommencement, cette folie des fougères a même gagné mes cartes buissonnières !
Sources :
« Pteridomania » – article du Wikipédia anglais
« Pteridomania » – The Gardens Trust
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