Sous le signe de la camomille

Dans le calendrier républicain français, le 22e jour du mois de prairial, souvent notre 10 juin, était dénommé jour de la camomille.

L’appellation camomille désigne plusieurs plantes, dont la plus connue est sans doute la camomille romaine ou camomille noble.

Son nom scientifique, Chamaemelum nobile, dérive du grec χ α μ α ι ́ μ η λ ο ν (khamaimêlon), qui signifie littéralement « pomme à terre », son parfum rappelant aux Grecs celui des pommes.

Elle produit en effet des composés aromatiques, qui se dégagent non seulement de ses fleurs mais de ses feuilles.

Elle possède des propriétés anti-inflammatoires, antispasmodiques et antioxydantes et peut donc apaiser les troubles du système digestif. On lui prête également un rôle sédatif et antidépresseur.

C’est pourquoi elle est utilisée en huile essentielle et en tisane.

« Une tasse de camomille »

Le nom de la plante est d’ailleurs devenu celui de l’infusion de ses fleurs puisqu’on dit « boire une camomille ».

L’occasion d’évoquer la célèbre lettre d’excuses envoyée par André Gide à Marcel Proust le 11 janvier 1914. Il y exprime « l’un des regrets, des remords les plus cuisants de [s]a vie » pour avoir refusé de publier Du côté de chez Swann à la NRF. Il confie avoir ouvert « d’une main distraite » le manuscrit et être tombé sur « une tasse de camomille » qui ne l’a guère incité à poursuivre. De camomille ? Pourtant, la fameuse petite madeleine est trempée dans du thé !

D’où des cartes buissonnières clins d’œil…

Sources :

« La camomille romaine » – Herbier de Gallica

« Camomille romaine » – fiche Wikipédia

« Gide-Proust, premiers mots d’excuses »

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