Sous le signe de l’artichaut

Dans le calendrier républicain français, le 12e jour du mois de messidor, souvent notre 30 juin, était dénommé jour de l’artichaut.

Ce légume-fleur est un chardon domestiqué et cultivé, de l’espèce Cynara cardunculus var. scolymus, tel qu’on peut l’admirer au Jardin des Plantes de Paris :

Son élégance a inspiré les enlumineurs du XVIe siècle comme Jean Bourdichon (Grandes Heures d’Anne de Bretagne) ou Joris Hoefnagel (Mira calligraphiae monumenta) :

L’Été d’Arcimboldo l’arbore également avec panache :

Faisons ensuite un saut jusqu’aux années 1910 pour observer ces deux toiles de la période dite métaphysique de Chirico, aux titres énigmatiques, « La Conquête du philosophe » et « Mélancolie d’un après-midi ».

À Paris, le peintre découvre la poésie de Rimbaud, ce qui l’incite à des associations virtuelles incongrues. C’est ainsi qu’il place des artichauts de fer vus en rêve dans des décors urbains :

Enfin, une feuille de ginkgo couleur cuivre est venue se poser sur un papier peint de William Morris semé d’artichauts :

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