Motif ichô

Ichô (銀杏) désigne le Ginkgo biloba.

Cet arbre venu de Chine déploie en automne toute la gamme des ors :

C’est pourquoi il apporte la bonne fortune, tandis que l’éventail de ses feuilles est gage d’épanouissement et de prospérité.

On le trouve fréquemment dans les temples et les sanctuaires shinto, où il tient lieu de shinboku (arbre sacré où résident les esprits locaux).

Kamon

Les (ka)mon ou emblèmes familiaux ornées de feuilles de ginkgo existent depuis le Moyen-Âge. Aujourd’hui, on en rencontre encore sur les pierres tombales et les kimonos de cérémonie.

Les compositions de trois feuilles se nomment mitsu ichô :

Les variantes sont infinies, et parfois très créatives, à l’instar de l’ichô tsuru qui mêle ginkgo et grue japonaise :

Estampes

À l’époque Edo (1603-1868), sa forme élégante a séduit les grands maîtres de l’estampe.

Harunobu se contente d’en semer quelques feuilles :

Katsukawa Shunko et Utagawa Toyohiro en font des motifs de kimono :

Quant à Utamaro, il représente la feuille de façon très stylisée, proche de celle des kamon :

Détail amusant, la femme sur la droite serait Ofuji, réputée pour sa beauté et connue sous le surnom d’Ichô Musume (Miss Ginkgo) !

Déclinaisons contemporaines

De nos jours, le ginkgo est l’emblème de Tokyo (en raison de sa forme en T) et de son université… mais aussi de La carte buissonnière :

Vous connaissez déjà mes collections autour des feuilles de ginkgo, mais, pour l’occasion, j’ai confectionné quelques cartes avec ce motif :

Sources :

« La Signification des Fleurs et Arbustes au Japon »

« Le Ginkgo, l’arbre sacré aux feuilles d’or »

Utamaro, Ofuji passing handscroll to Okita

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