Sous le signe du raisin

Dans le calendrier républicain français, le 1er jour de l’année et 1er jour du mois de vendémiaire, souvent notre 22 septembre, était dénommé jour du raisin.

Hormis ceux de ma Bourgogne natale, les plus beaux raisins que je connaisse sont peut-être ceux peints par Chardin.

Je pense notamment à ce tableau que l’on peut admirer au Louvre :

On comprend que les frère Goncourt aient pu s’émerveiller devant « la transparence d’ambre du raisin blanc » et « le grain dru du muscat et sa buée bleuâtre » (« Chardin », Gazette des beaux-arts, juillet 1863).

On les retrouve dans ces quelques autres toiles :

Déjà, dans le Salon de 1765, Diderot analysait :

« Le faire de Chardin est particulier. Il a de commun avec la manière heurtée, que de près on ne sait ce que c’est, et qu’à mesure qu’on s’éloigne l’objet se crée, et finit par être celui de la nature. Quelquefois aussi il vous plaît presque également de près et de loin. »

Ces phrases pourraient tout aussi bien s’appliquer au « mélange optique » assez fascinant que pratique l’artiste contemporaine Nadège Dauvergne :

Parmi mes cartes buissonnières, vous pourrez choisir raisin blanc, raisin noir ou les deux !

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