Sous le signe de la pêche

Dans le calendrier républicain français, le 22e jour du mois de vendémiaire, souvent notre 13 octobre, était dénommé jour de la pêche.

Dans le chapitre consacré à Chardin de L’art du dix-huitième siècle, les frères Goncourt évoquent avec quel talent il peint « le velours pelucheux de la pêche ».

Une promenade au Louvre permet de le vérifier avec bonheur :

Le rendu de la noix écalée est également saisissant.

Faisons maintenant un bond dans le temps.

Le Musée de l’Orangerie a accueilli en 2022 une exposition consacrée au décor impressionniste : « Soucieux de la place du beau dans la vie quotidienne, les artistes impressionnistes en ont fait un terrain d’expérimentation, s’aventurant sur des supports variés dont ils ont exploré toutes les possibilités. »

C’est ainsi que le marchand d’art Paul Durand-Ruel commande en 1882 à Monet des panneaux pour orner cinq portes de la salle à manger de son appartement parisien. Le peintre y mêle fruits, fleurs coupées et fleurs en pot. Ces six panneaux proviennent de trois portes différentes et représentent des azalées, des dahlias, des chrysanthèmes, des pêches et des pommes :

Pour finir, laissez-moi vous présenter une toile un peu antérieure (1873), qui m’a émerveillée quand je l’ai vue parmi les chefs-d’œuvre de la Collection Emil Bührle :

De ces pivoines et pêches de Fantin-Latour émane une lumière extraordinaire.

La saison des pêches est malheureusement terminée, mais on peut encore en envoyer par carte interposée !

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