J’ai connu le mot tsubaki (椿) grâce au premier roman d’Aki Shimazaki qui porte ce titre.
La fleur éponyme, dont je vous laisse découvrir le rôle délicat, y est décrite dès la première page :
« Le rouge des camélias est aussi vif que le vert des feuilles. Les fleurs tombent à la fin de la saison, une à une, sans perdre leur forme : corolle, étamines et pistils restent toujours ensemble. »
Cette notation est particulièrement juste, comme en atteste cette photo prise au Parc floral de Paris :
On peut y admirer une belle collection de Camellia japonica, cette variété endémique du Japon, à fleurs simples avec un bouquet d’étamines jaunes en son cœur :
Hiroshige aime à peindre cet arbuste en y posant toutes sortes d’oiseaux :
Sa floraison hivernale et ses feuilles persistantes en font un symbole de longévité, de vigueur et d’éternelle jeunesse. C’est pourquoi il est devenu un motif prisé, volontiers reproduit grâce à des katagami (pochoir) :
Il décore également des objets du quotidien, comme cette boîte à encens utilisée lors de la cérémonie du thé (kogo) et incrustée de nacre et d’ivoire :
La couleur a son importance : le camélia blanc évoque l’attente, quand le camélia rouge symbolise l’amour.
C’est donc ce ton chaud que j’ai choisi pour mes cartes buissonnières !
Sources :
« La signification des fleurs au Japon »
« L’histoire du camellia » – Société Nationale d’Horticulture de France
« Camellia japonica: The History, Culture, and Ecology of Tsubaki, the Japanese Camellia »
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