Dans le calendrier républicain français, le 28e jour du mois de pluviôse, souvent notre 16 février, était dénommé jour du cyclamen.
Cette petite fleur délicate aime pousser à l’ombre des arbres où elle forme de beaux tapis colorés, du blanc au rouge, en passant par le rose pâle comme au Jardin des Plantes de Paris :
Son élégante silhouette a séduit bien des peintres, parmi lesquels Paul Signac.
Cette toile s’intitule « Opus 217. Sur l’émail d’un fond rythmique de mesures et d’angles, de tons et de teintes, portrait de M. Félix Fénéon en 1890 », titre aussi poétique que sibyllin !
Le critique d’art tient un cyclamen dans un geste d’offrande et se détache sur un fond tourbillonnant aux couleurs vives et contrastées inspiré d’un motif pour kimono.
Quelques années plus tard, en 1907, Koloman Moser, l’un des tenants de l’Art nouveau de Vienne, nous offre un tableau particulièrement décoratif :
On pourrait d’ailleurs se croire dans un atelier de la Wiener Werkstätte, car le pot de fleurs cubique et la sculpture sont des œuvres de Bertold Löffler et George Minne.
Pour mes cartes buissonnières, j’ai choisi des cyclamens du rouge sang de ceux de mon balcon, dont j’ai cueilli une fleur :