Dans le calendrier républicain français, le 11e jour du mois de ventôse, souvent notre 1er mars, était dénommé jour du narcisse.
Dans Les Métamorphoses, Ovide donne sa version de la naissance du narcisse, comme il le fait pour l’anémone, l’hyacinthe ou la couleur sombre des mûres.
À la naissance de Narcisse, le devin Tirésias, à qui sa mère demande s’il vivra vieux, lui répond ces mots énigmatiques : « S’il ne se connaît pas. »
L’enfant devient un jeune homme d’une beauté exceptionnelle. Il attise le désir de tous mais n’aime personne en retour, pas même la nymphe Écho qui en dépérit au point de se transformer en rocher. Une énième victime éconduite en appelle à Némésis, déesse de la vengeance, qui le condamne à aimer sans jamais posséder l’objet de son amour. Apercevant son reflet dans une source, il s’en éprend et ne cessera plus de se contempler, sous les regards attristés d’Écho, qui répète ses « Hélas ! Hélas ! ». Il mourra de cette passion impossible à assouvir, son corps laissant place à un narcisse : « croceum pro corpore florem / Inveniunt, foliis medium cingentibus albis » (« Elles trouvent au lieu de son corps une fleur couleur de safran dont le centre est entouré de pétales blancs »).
Dans cette toile de 1903, John William Waterhouse représente Écho et Narcisse :
La nymphe arbore dans sa chevelure un pavot, symbole de sommeil et de mort.
Et des narcisses poussent déjà aux pieds du jeune homme.
Narcissus spp.
Ce nom latin désigne des plantes vivaces dont les plus connues sont les jonquilles. Elles comportent une trompette centrale émergeant d’une corolle de six pétales. Leurs coloris mêlent le blanc, le jaune et l’orangé.
Attention toutefois, les narcisses sont toxiques par ingestion et parfois par contact.
En revanche, vous pouvez envoyer mes cartes buissonnières en toute sécurité !