Chiyo Fukumasuya, née en 1703, côtoie très jeune peintres, poètes et calligraphes dans l’échoppe familiale de monteur de rouleaux.
Elle écrit son premier poème dès l’âge de six ans.
À dix-sept ans, elle devient l’élève de Shiko Kagami, disciple de Bashô. Elle se fait rapidement connaître pour la qualité de sa poésie, mais également pour sa grande beauté.
En 1754, elle devient bonzesse de l’école bouddhiste de la Terre Pure (Jodo Shinshu), se fait appeler Chiyo-ni (bonzesse Chiyo) et abandonne le négoce familial. Sa vie est alors faite de voyages et de rencontres poétiques.
Chez elle, voie spirituelle et démarche artistique se confondent.
Utagawa Kuniyoshi la représente auprès d’un puits, reprenant l’un de ses plus célèbres poèmes :
Chiyo-ni conte volontiers son émerveillement face à la nature, comme dans ce haïku :
蝶は夢の
名残わけ人
花野哉
(« traces
des rêves des papillons
les fleurs des champs »)
Pour que les papillons continuent de rêver et de semer des fleurs dans les champs, la collection Haïku s’enrichit d’une nouvelle variante : Haïku – chô.
Sources :
« Chiyo-ni » – fiche Wikipédia