C’est le jour de l’amaryllis !
En janvier 1941, Matisse, atteint d’un cancer du côlon, subit une lourde opération à Lyon.
Alors que ses médecins lui donnent six mois à vivre, il retourne à Nice et s’installe à l’hôtel Regina, alité.
Porté par son indéfectible optimisme, il continue à dessiner au crayon, au fusain ou à la plume.
Parmi les dessins de cette époque, des amaryllis aux trompettes profuses :
On peut y voir des esquisses au Vase d’amaryllis qui date du même été 1941 :
De même, ces dessins, superbes en eux-mêmes, semblent préparer la Femme assise avec un vase d’amaryllis :
Mêmes fleurs, même vase, mêmes citrons, mais une lumineuse exaltation du jaune et du rouge.
À l’automne, Matisse a l’idée d’illustrer Les Amours de Ronsard.
L’ouvrage ne sortira qu’en 1948, avec 126 lithographies originales tirées en bistre chaud, parmi lesquelles :
Matisse montre là son extraordinaire sens du trait.
J’ai toutefois privilégié le rouge vif associé au jaune pour mes cartes buissonnières :