« Une agglomération de sphères qu’une goutte d’encre remplit »

C’est ainsi que Francis Ponge évoque la mûre dans Le Parti pris des choses.

La poésie rejoint la réalité botanique car la mûre est un faux fruit : elle n’est pas issue du pistil de la fleur, mais formée d’un agrégat de drupes.
Comme autant de petites perles noires.

De juillet à septembre, on la trouve sur les ronces sauvages (Rubus fruticosus).

Plus elle est noire et brillante, plus elle se détache facilement.
Comme un souvenir d’enfance volé dans les buissons.

Les peintres Maarten Boffé et Ingrid Smuling en explorent volontiers les nuances, du rouge au noir :

En ce jour de la mûre dans le calendrier républicain, mes cartes buissonnières en ornent un papillon et une grue :

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