Les secrets du papier washi

Ce papier, dont le nom signifie littéralement « papier japonais » – de wa (和) « japonais » et shi (紙) « papier » – est fabriqué artisanalement au Japon depuis le VIIe siècle.
En 2014, l’UNESCO l’a inscrit sur la Liste représentative du patrimoine immatériel de l’humanité.
Il en existerait plus de quatre cents sortes, aux motifs variés, souvent inspirés de la nature :

Quelques pièces de ma collection

Fabrication

Il est fabriqué en plein hiver, lorsque l’eau est naturellement gelée et sans impuretés. On récolte alors des fibres de mûrier à papier :

Mûrier à papier (Broussonetia papyrifera) – © Didier Descouens – CC BY-SA 4.0

Les branches sont étuvées afin de pouvoir ôter l’écorce. Cette écorce est ensuite séchée, puis portée à ébullition, décapée, battue à la main et tamisée pour permettre aux fibres de s’entrelacer, avant d’être séchées.

Utilisation

Grâce à sa texture à la fois robuste et malléable, le papier washi est utilisé pour la correspondance et la fabrication de livres, de cloisons ou de portes coulissantes (shōji), mais aussi dans les loisirs créatifs et l’artisanat, que ce soit l’origami, la reliure ou la création d’abat-jour, de cerfs-volants, d’éventails…
Il sert également de support pour des cartes, des faire-part, de l’impression numérique et toutes sortes d’œuvres artistiques : aquarelles, gravures et même sculptures, comme les étonnants poissons de Tetsuya Nagata.

J’aime beaucoup travailler avec ce papier, plus précieux et plus agréable à plier et découper que le papier ordinaire. Ici, quelques feuilles de ginkgo en papier traditionnel et quelques tasses proustiennes avec les superbes papiers créés par Adeline Klam :

Sources :

« Washi »
« Washi, le papier japonais traditionnel »
« Le papier japonais « washi » » (Adeline Klam)

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