Dans le calendrier républicain français, le 24e jour du mois de nivôse était dénommé jour du cuivre.
Le cuivre est un élément chimique dont le symbole est Cu.
Son nom vient de Chypre (Κύπρος, Cupros en grec ancien) où des mines étaient sources de tout un commerce.
Avec l’or, le cuivre est le premier métal travaillé par l’Homme parce qu’on le trouve à l’état natif. Il a même donné son nom à une époque préhistorique, le chalcolithique ou âge du cuivre, dernière période du néolithique, qui s’étend de -2500 à – 1800.
Il est le seul métal, avec l’or, à posséder une couleur naturelle : rouge ou orangée. Les autres sont soit gris, soit blancs. Quand il s’oxyde, il produit du vert-de-gris, cette patine verte que l’on peut observer sur de nombreuses statues. Ainsi celles des apôtres et évangélistes qui ornaient la flèche de Notre-Dame et ont été déposées pour restauration quelques jours avant le terrible incendie de 2019. Elles ont été nettoyées par microgommage, puis recouvertes de barège et de cire, ce qui leur donne une teinte brun foncé. On peut actuellement les admirer à la Cité de l’architecture et du patrimoine :
Le cuivre présente des propriétés remarquables : il conduit fort bien l’électricité et la chaleur, il est ductile et malléable et il montre une certaine résistance à la corrosion.
On utilise aujourd’hui plus de 400 alliages comprenant du cuivre. Le dictionnaire Littré précise d’ailleurs : « les anciens chimistes l’appelaient Vénus, à cause de sa tendance à s’unir avec les autres métaux » (sic !).
Les alliages les plus connus sont le bronze (avec de l’étain) et le laiton (avec du zinc). Toutes les grandes civilisations de l’Antiquité ont travaillé le bronze pour façonner des œuvres d’art, notamment de remarquables sculptures. Les Grecs et les Romains l’apprécient même plus que le marbre.
À la fin du XVIIe siècle, André-Charles Boulle, « le plus habile ébéniste de Paris » selon Colbert, décore ses meubles avec un placage en marqueterie auquel il léguera son nom constitué de bois de rapport, de métal (cuivre, étain, laiton) et d’écaille de tortue.
Charmée par les nuances rouges-orangées du cuivre et par son aspect brillant, j’ai testé la peinture acrylique fine sur des feuilles de ginkgo et je trouve le rendu flamboyant !
Pour aller plus loin :
« Le cuivre, premier métal travaillé par l’homme » – dossier passionnant et très complet de Futura
« Les 16 statues de la flèche de Notre-Dame de Paris enfin réunies »