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Je vous propose un petit jeu : trouver une grue du Japon dans cette estampe d’Utamaro :

Si les estampes japonaises sont un tel ravissement pour les yeux, c’est souvent parce qu’elles regorgent de mille détails raffinés.

C’est particulièrement vrai chez Kitagawa Utamaro, dont vous aurez compris que je suis une fervente admiratrice !

Il n’est qu’à contempler la délicatesse avec laquelle il représente la courtisane Karakoto, l’une des beautés de Yoshiwara, le quartier des plaisirs d’Edo (Tokyo) à son époque.

Sa chevelure d’un noir profond est relevée en un chignon sophistiqué orné de longues épingles. Elle tient une coupe de saké et porte une tenue précieuse décorée de motifs géométriques (lignes ondulant, arabesques, losanges, hexagones) et végétaux (pin, prunier en fleur). Elle illustre tout à fait cet « ondoiement voluptueux des étoffes autour des corps » qu’exalte Edmond de Goncourt dans Outamaro : le peintre des maisons vertes. Oui, en 1891, le japonisme est à son apogée et on écrit Outamaro ! Goncourt écrit également Hokousaï…

Alors, avez-vous trouvé la grue ?

Elle se cache en bas à droite :