Uroko (鱗) signifie « écaille » et peut désigner des écailles de dragon, de serpent ou de poisson.
Il se compose d’une succession de triangles de couleurs différentes, autrement dit de losanges divisés en deux couleurs.
C’est un motif très ancien qui a une fonction de protection.
Le kamon (genre de blason) de Hōjō Tokimasa, shogun de la période Kamakura (1185-1333), porte ainsi un motif appelé mitsu uroko (« trois écailles »), composé de trois triangles, comme on peut le voir sur cette estampe d’Hiroshige :
Uroko orne volontiers les kimonos, avec de belles déclinaisons de couleurs. En observant avec un peu d’attention la courtisane de Kitagawa Shikimaro, on repérera également les motifs kanoko, kanzemizu, asanoha, raïmon, kikko…
Pour mes cartes buissonnières, je me suis amusée à reprendre les tons de vert, rouge et violet qu’Isoda Koryûsai emploie pour les différents kimonos de la courtisane Hanaôgi d’Ôgiya :
Sources :
« La Signification des Motifs Japonais Traditionnels »