C’est le jour de la groseille !
Intéressons-nous cette année aux groseilles à maquereau.
Étrange étymologie
Ce nom interpelle, mais l’étymologie en demeure incertaine.
On pense toutefois que c’est lié à une tradition culinaire. En effet, on accompagnait volontiers le maquereau d’une sauce à base de ces fruits.
En 1656, Pierre de Lune indique ainsi dans Le Cuisinier : « Vuidez les maquereaux, les fendez sur le dos, frottez les de beurre, & les faites rostir enuelopez de fenoüil vert, faites sauce auec beurre roux, fines herbes achées menuës, muscade, vinaigre, sel, une ciboulle, & groseilles vertes, garnissez de citron par tranches. »
Pour le plaisir, voici le titre de son ouvrage en entier : Le Cuisinier, où il est traitté de la veritable methode pour apprester toutes sortes de viandes, gibbier, volatiles, poissons, tant de mer que d’eau douce : suivant les quatre saisons de l’année. Ensemble la maniere de faire toutes sortes de patisseries, tant froides que chaudes, en perfection. Par le Sieur PIERRE DE LUNE Escuyer de Cuisine de feu Monsieur le Duc de Rohan.
De surcroît, le fruit est rayé comme le poisson !
Sous le pinceau des peintres du XVIIe
Les baies translucides de la groseille à maquereau ont séduit les maîtres de la nature morte, qui lui associent souvent le rouge d’autres fruits (fraises, cerises, groseilles à grappes), à l’instar de Louyse Moillon :
Le Hollandais Adriaen Coorte a lui aussi magnifié la groseille à maquereau, seule, avec des fraises, et même des asperges :
Les deux tableaux qui suivent ajoutent un papillon jaune et des groseilles à grappes :
Papillons jaunes également que mes cartes buissonnières :
Sources :