Dans le calendrier républicain français, le 3e jour du mois de prairial, souvent notre 22 mai, était dénommé jour du trèfle.
Ève en aurait emporté un avec elle quand elle fut chassée du Paradis pour en conserver le souvenir.
La forme du trèfle rappelant la croix, les Chrétiens voient en ses trois feuilles les vertus théologales : la foi, l’espérance et la charité. Puis on a associé la chance à une quatrième feuille.
Le trèfle à quatre feuilles est pourtant une contradiction dans les termes, puisque trèfle vient de l’adjectif grec τ ρ ι ́φ υ λ λ ο ς (triphullos), qui signifie « à trois feuilles » !
En fait, il s’agit d’une mutation génétique assez rare : on dénombre quelque 10 000 trèfles à trois folioles – c’est le terme botanique exact – pour chaque trèfle qui en compte quatre.
Gare aux usurpateurs !
Porte-bonheur supposé, le trèfle à quatre feuilles fait l’objet d’un marché.
Or on lui substitue parfois une autre plante à quatre folioles : Oxalis tetraphylla.
Elle a beau lui ressembler, elle n’appartient ni à la même famille ni au même ordre.
Préférez-lui le hasard d’une découverte en pleine prairie ou la poésie d’une carte buissonnière :
Sources :
« Trèfle à quatre feuilles » – fiche Wikipédia
« Pourquoi trouver un « trèfle à quatre feuilles » porte chance »