Vous aviez joué avec l’estampe d’Utamaro ?
Une grue du Japon se cache également dans cette œuvre d’Isoda Koryūsai :
Si vous en avez l’occasion, vous pouvez aller l’admirer de près à l’exposition KIMONO qui se tient encore pour quelques jours au musée du quai Branly.
Vous y apprendrez que les courtisanes les plus en vue de l’époque Edo (1603-1868) étaient des icônes de mode, des manières d’influenceuses avant l’heure. On enviait leur goût et on copiait leur style.
Dans cette estampe, Mandayū, de la maison Nakaomiya, regarde jouer ses kamuro (apprenties) tout en fumant la pipe. Elle a noué l’obi, la ceinture de son kimono, à l’avant, comme le font les courtisanes.
Vous qui êtes désormais familiarisé avec les motifs japonais, vous aurez reconnu kikko sur son kimono et raïmon sur les deux pots noirs.
Et la grue ? Vous l’avez trouvée ?
Il n’y en pas une, mais plusieurs !
Le sur-kimono noir de Mandayū en est couvert, comme on le voit bien sur ce détail de sa manche :