Maneki neko

Le maneki neko, (招き猫), littéralement le « chat qui invite », c’est ce bibelot de chat assis levant une patte que l’on trouve volontiers en devanture ou près de la caisse d’un magasin ou d’un restaurant japonais. C’est un porte-bonheur très populaire censé attirer la fortune.

En général, il porte un collier rouge avec un grelot, à l’instar des petits félins que l’on peut admirer dans les estampes de l’ère Edo (1603-1868) comme de l’ère Meiji (1868-1912) :

Il tient souvent une grosse pièce dorée ovale appelée koban.

Traditionnellement en céramique ou en porcelaine, il peut aussi être en papier mâché, en bois ou même en plastique.

Plusieurs légendes retracent son origine.

La plus connue concerne le prêtre d’un temple délabré qui, malgré sa grande pauvreté, gardait un chat appelé Tama. Il partageait avec lui ses maigres repas et lui confiait ses soucis, le priant de lui venir en aide. Un jour, le seigneur du lieu, qui revenait de la chasse, fut surpris par un orage et se protégea de la pluie diluvienne sous un arbre en face du temple. Il aperçut alors, sur le parvis, Tama, la patte levée vers l’oreille. Intrigué par cette posture qui semblait l’inviter à entrer, il s’approcha. À cet instant, la foudre abattit l’arbre sous lequel il avait trouvé refuge auparavant. Persuadé que le salut du chat lui avait sauvé la vie, il manifesta sa reconnaissance en devenant le bienfaiteur du temple et en assurant sa prospérité. Après une longue vie, Tama fut enterré avec les honneurs dans le cimetière du temple et on érigea une statue à la mémoire de son geste.

C’est pourquoi ce chat symbolise la chance et la protection.

Cette estampe d’Hiroshige, qui date de 1852, est la première représentation connue de vente de statuettes de chats porte-bonheur :