Hyôtan (瓢箪) désigne la calebasse, une plante grimpante de la famille des gourdes, considérée comme porte-bonheur.
Cette estampe d’Utagawa Kunisada I (Toyokuni III) fait partie d’une série qui associe une belle femme à l’un des sept kami du bonheur :
Il s’agit de Bishamon (毘沙門天), qui tient généralement une pagode dans sa main gauche. On peut voir cette pagode sur le bleu du kimono semé d’un motif de trois hexagones reliés en forme de Y qui a justement pour nom bishamon kikko ! Lequel motif orne également le pot de la calebasse.
On utilisait les fruits mûrs, séchés, creusés et polis, comme accessoires et ustensiles.
Les tokkuri, les récipients destinés au saké, sont agrémentés d’un cordon décoratif, parfois laqués. C’est le cas sur cet inrô (petite boîte portée par les hommes à la ceinture de leur kimono) du XIXe siècle :
La forme de sablier en fait un motif prisé, que l’on retrouve sur de nombreux kimonos, souvent entrelacé avec des feuilles de vigne, comme chez Keisai Eisen et Toyokuni III :
Il me restait à poser une feuille de ginkgo dorée sur ce beau papier washi aux calebasses multicolores :
Sources :
« La Signification Cachée des Objets représentés dans l’Artisanat Japonais »