À la fin du Livre XVI de son Histoire naturelle, Pline l’Ancien évoque la cérémonie de la cueillette du gui par les druides gaulois.
Selon lui, le sixième jour de la lune, ils récoltaient le gui sur le chêne dans une tunique blanche à l’aide d’une serpe en or. Ils lui prêtaient le pouvoir de tout soigner.
Cette plante qui donne des fruits en hiver leur semblait sacrée et miraculeuse, symbole de vie éternelle.
C’est pourquoi il la coupait au solstice d’hiver, afin de célébrer la renaissance de la nature.
Au Moyen Âge, en souvenir de cette célébration rituelle, on prononçait au jour de l’An ces paroles celtiques propitiatoires : « O ghel an heu » (Que le blé lève), formule bientôt transformée en « Au gui l’an neuf ».
Bien plus tard, ce gui de bon augure a constitué un motif de prédilection pour l’Art nouveau.
Jane Atché lui consacre un panneau décoratif (1899) :
Deux œuvres de l’École de Nancy déclinent même l’expression « Au gui l’an neuf ». On la voit ainsi courir sur un vase de l’atelier Daum (1887) et un lustre de Jacques Gruber (1903-1904) :
C’est donc assez logique que Maurice Pillard Verneuil lui réserve une belle planche de botanique dans son Étude de la plante (1903) :
En ce mois de janvier qui ouvre une nouvelle année, embrassons-nous sous le gui et offrons des cartes buissonnières !
Sources :
« Le gui » – Herbier de Gallica
« La cueillette du gui selon Pline l’Ancien – 77 ap. JC »
« Pourquoi dit-on : « Au gui l’an neuf » le jour du Nouvel An ? »
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